- génisse
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génisse [ ʒenis ] n. f.• 1538; genice v. 1160; lat. pop. °junicia, class. junix♦ Jeune vache qui n'a pas encore vêlé. ⇒région. taure; veau . Foie de génisse.
● génisse nom féminin (latin populaire jenicia, du latin classique junix, -icis) Femelle de l'espèce bovine qui n'a pas encore mis bas.génissen. f. Jeune vache qui n'a pas encore vêlé.⇒GÉNISSE, subst. fém.Jeune vache qui n'a pas encore mis bas. Génisse blanche, noire (Ac. 1835, 1878); troupeau de génisses; conduire la génisse au taureau. Séduite un beau matin par le Serpent fait homme, Aux rameaux du Plaisir, Jeanne a cueilli la pomme, Tandis que la génisse est vierge de partout (ROLLINAT, Névroses, Refuges, 1883, p. 171). Bœufs et vaches confirmés; bouvillons ou génisses accouplés d'hier, pour la montre seulement, à qui l'on vient d'apprendre à lever la tête sous l'aiguillon (PESQUIDOUX, Livre raison, 1928, p. 64) :• Sa femme devenait énorme, (...) elle nourrissait, elle avait toujours Laure pendue aux tétines; tandis que l'autre, la petite belle-sœur, sentait bon la chair jeune, de gorge aussi élastique et ferme que les pis d'une génisse.ZOLA, Terre, 1887, p. 305.— P. ext., poét. Vache. Et tandis que, songeur, près des mers tu reposes, Elle lie au char bleu les trois génisses roses. Vois! les palmiers divins, les érables d'argent (LECONTE DE LISLE, Poèmes ant., 1852, p. 323).Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. dep. 1694. Var. vieillie genisse ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20e et DG. Étymol. et Hist. 1160-74 genice (WACE, Roman de Rose, éd. A. J. Holden, t. 1, 4185). D'un b. lat. junicia, altéré en jenicia par l'affaiblissement du u atone, d'un lat. class. junix, junicis « jeune vache » (juvenix pour juvenis « jeune »). Fréq. abs. littér. : 149.DÉR. Génisson, subst. masc., région. a) [En Normandie] Jeune taureau ou jeune bœuf. Les sept génissons qui paissaient dans l'enclos, sont sortis (GIDE, Journal, 1916, p. 583). b) [En Suisse Romande, Savoie, Isère] Génisse d'un ou deux ans. À placer en hivernage deux génissons à inséminer en janvier (Le Sillon romand, 1976, n° 50, p. 17). — [
]. LITTRÉ écrit genisson (cf. aussi GUÉRIN 1892) qu'il transcrit : je-ni-son (e=
). — 1res attest. 1553 genichon « jeune taureau » (Journal de Gouberville ds POPPE 1936, p. 147), 1561 genisson (ibid.); dér. surtout normand (cf. supra et FEW t. 4, pp. 73b-74a) de génisse, suff. -on.BBG. — THOMAS (A.). Nouv. Essais 1904, p. 286.génisse [ʒenis] n. f.ÉTYM. 1538; genice, v. 1160; d'un lat. pop. junicia, du lat. class. junix.❖1 Jeune vache qui n'a pas encore vêlé. ⇒ Taure. || Les veaux et les génisses.1 (…) le meuglement d'une génisse qu'on amène au boucher, et qui se refuse de ses quatre sabots (…)Giraudoux, Suzanne et le Pacifique, VII.REM. Dans la langue classique, génisse était le seul mot reçu dans le style élevé, vache étant jugé trop bas (→ Associé, cit. 2, La Fontaine).2 (Je) déclarai les mots égaux, libres, majeurs (…)Je fis fraterniser la vache et la génisse (…)Hugo, Réponse à un acte d'accusation, in les Contemplations, I, 7.2 Viande de génisse. || Foie de génisse. REM. En boucherie et en mégisserie, on emploie en général veau pour le veau ou la génisse, comme on emploie bœuf pour le bœuf ou la vache. → Veau.❖DÉR. Génisson.
Encyclopédie Universelle. 2012.
